Le câblage
I- Le pré-câblage
Le pré-câblage d’un bâtiment consiste à le doter, dès sa conception ou rénovation, de locaux de support de communication de type universel à chaque endroit susceptible de recevoir plus tard n’importe quel type d’équipement VDI (voix, données, images).
Une distribution électrique des courants faibles doit être envisagée.
On pourra alors connecter n’importe quel terminal sur les prises utilisateurs et éviter à chaque évolution ou déménagement du matériel de retoucher au câblage comme pour les courants forts.
Le pré-câblage d'un bâtiment permet de répondre au besoin de flexibilité des utilisateurs (facilité de se connecter en tout endroit desservi par le réseau). Le bâtiment est équipé de manière systématique avec des prises RJ 45 selon les prescriptions et cahiers des charges des architectes, bureaux d'études techniques, ou utilisateurs.
Exemple : tous les 10 m2, prévoir au minimum :
- 2 prises RJ 45 pour l'informatique,
- 1 prise RJ 45 pour le téléphone,
- 2 prises de courant 220 V ondulé,
- Et 2 prises de courant 230 V du réseau public.
Ø Les avantages du pré-câblage
A terme, pré-câbler un bâtiment permet :
- D’améliorer la flexibilité du bâtiment pour s’adapter à un changement de machines ou d’utilisateurs
- De réduire les délais d’installation et les nuisances liées aux travaux
- De mieux gérer le câblage en permettant un adressage simplifié
- Et d’assurer la pérennité de l’installation
Ø Les bases du pré-câblage
- Pour constituer l’épine dorsale c’est le câblage en Fibre Optique et la connexion par connecteurs ST/SC.
- Pour la transmission, c’est le câble à paires torsadées, repérées par des couleurs normalisées selon le standard EIA/TIA 568B.
- Pour la connexion, c’est la prise RJ45.
Tout utilisateur doit pouvoir disposer partout dans l’immeuble des ressources en énergie sur des prises électriques ordinaires (PCO : 2P+T, c'est à dire, 2 pôles+ terre) ou sur des prises différenciées informatique et en données (PCI : RJ45).
D’après la norme NFC 15-100, la protection par différentiel 30 mA est obligatoire.
L’installation de pré-câblage s‘effectue en goulottes à conduits parallèles (surtout pour le tertiaire). Un conduit courants faibles avec branchements directs sur prise RJ45, ou avec branchements en attente sur prise ACO, et un conduit courants forts recevant les prises 2P+T.
II- L'installation
Ø Les normes d'installation
En vu de facilité l’installation des VDI des normalisations ont été mise en place.
La norme NF C 15-100 et le guide UTE C 90-483 préconisent une infrastructure universelle de communication pour toutes les applications (téléphone, télévision et données) de façon à satisfaire :
- La communication avec le monde extérieur
- Et la communication à l’intérieur de l’habitat avec une disponibilité des services en plusieurs points du logement.
La norme internationale ISO 11 801 (issue des normes américaines http://www.iso.ch) et son équivalent européen EN 50173 précisent les caractéristiques d'une installation performante et complète, en pré-câblage système : composants, câbles et liens.
Les performances sont définies pour des installations de classe A à D. La classe D correspond à la meilleure qualité.
Ø Les normes d'installation
- La longueur maximale entre un répartiteur et une prise, ou entre deux répartiteurs doit être de : 90 mètres,
- Le dégainage maximum du câble est de : 32 mm,
- Le dépairage maximal du câble st de: 13 mm,
- L' éloignement par rapport aux starters des néons ou toutes autres sources électriques doit être d’au moins 50cm,
- Installer des guides cordons
entre les platines et les éléments actifs,
- Et l'utilistation de la fibre optique si cette distance dépasse 100 mètres ou si l'environnement électromagnétique est
perturbé.
Ø Les différents types de câbles
Avant tout achat de câbles, le facteur principale à prendre en compte est celui de la distance. Elle conditionne non seulement l'installation mais aussi le choix des câbles.
Lorsque la distance est:
- < 90 m => câbles paires torsadées cuivre,
- > 90 m => la fibre optique s’impose.
Il y a principalement trois types de câbles:
- les câbles coaxiaux (10Base5, 10Base2) , qui sont de moins en moins utilisés,
- les câbles à paires torsadées LCS2 , qui se généralisent,
- les cordon optique, qui commencent à émerger.
La famille des câbles à paires torsadées se subdivise en quatre, selon leur constitution:
- les câbles UTP, non blindés et d’impédance de 100 ohms,
- les câbles FTP, écrantés et d’impédance de 120 ohms, 100 ohms
- les câbles SFTP, blindés et d’impédance de 100 ohms.
- les câbles S-STP, blindés par paire et d’impédance de 100 ohms.
Ø Comparaison des différents supports
| LIAISON |
AVANTAGES
|
INCONVENIENTS |
| 10Base5 |
Robustesse,longueur(500 m), nombre de connexions
|
Coût de pose, coût de racordement |
| 10Base2 |
Souplesse, coût de pose, coût de raccordement
|
Vulnérabilité, lonueur<200 m, nombre de connections/segment |
| 10BaseT |
Souplesse de gestion, souplesse de manipulation
|
Coût global |
| F.O. |
Insensibilité :- radio-électrique, perturbations, foudre, surtension, radiations... - longeur> 2000 m - Confientialité, - BP élevée
|
Coût, liaisons point à point, mise en
œuvre délicate |
Ø Câblage et raccordement
Avant de pouvoir installer un système VDI, il faufrait savoir comment se câbe une prise RJ45(Voir câblage d'une prise RJ45).
Ensuite,nous devons connaître les deux types de câblage:
- Et le câblage vertical (Ex: réseau en étoile).
III- La recette (ou test avant la mise en service de l'installation)
La recette d’une installation est indispensable pour savoir si celle-ci est conforme aux normes, à la catégorie et que la liaison est apte à transmettre correctement les signaux des applications.
Seuls des tests de mesure effectués sur le terrain avec des testeurs de câblage portatifs permettent de vérifier la qualité de l’installation réalisée. Ces vérifications sont réalisées soit à la fin des travaux en vue de leur recette, soit en cours d’exploitation en cas d’anomalies de fonctionnement ou en cas de mise en service d’une nouvelle application.
La recette d'une installation de câblage structuré comprend 3 étapes :
1 - Le contrôle visuel de l’installation
Vérification que les composants utilisés par l'installateur n'ont pas été dégradés.
Contrôle de l'état des câbles :
- L'absence d’écrasement et rayons de courbure corrects,
- Les longueurs de dégainage, de détorsadage,
- Les croisements ou dépairage,
- La mise à la terre des écrans et des répartiteurs,
- Et l'identification des connecteurs aux deux extrémités.
2 - Le contrôle électrique des liaisons ( Voir un appareil de contrôle électrique des liaisons électriques)
Contrôle des données relatives au raccordement des connecteurs :
- Continuité électrique
- Pairage des liaisons
- Respect des polarités
- Absence de court-circuit et isolement correct à tous les niveaux
- Identifications sur le plan conformes à la réalité.
3 - Le contrôle dynamique des liaisons (Voir l'appareil de contrôle dynamique des
liaisons)
Contrôle par rapport aux normes et mesure de la capacité de transmission des liaisons installées sur le chantier (vérification des performances de l’installation).
Permet de déterminer si l'installation réalisée est de Classe D ou E, c'est à dire capable de transmettre des signaux aux niveaux de performances de transmission souhaitées, dans les conditions de qualité prévues par la norme.
Généralement, on mesure le lien permanent, c'est-à-dire la partie fixe de l'installation, partant de la prise murale jusqu'à la prise du répartiteur (câble + 2connecteurs RJ 45 d'extrémité).Cette mesure s'appelle sur les testeurs "Permanent LINK".Valeurs de la norme classe D pour le lien permanent norme ISO/IEC 11 801, kitzbuhel 09/2000)
Le contrôleur dynamique de liaison doit effectuer les mesures suivantes :
1 :Affaiblissement
2 :Paradiaphonie (NEXT)
3 :PSNEXT
4 :ACR (Atténuation Crosstalk Ratio)
5 :FEXT (Far-End Crosstalk)
6 :ELFEXT (Equal Level Far-End Crosstalk)
7 :PS ELFEXT (Power Sum ELFEXT)
8 :Impédance & RL
9 :Return Loss
Le prestataire devra remettre un cahier en fin de tests précisant par exemple :
- Le synoptique du câblage avec repérage,
- Le tableau de mesures (avec notice explicative de valeur des tests),
- Et les plans d'implantation (avec plan de base).
IV- La garantie
Le soumissionnaire est tenu de garantir par document écrit et d'exécuter, les prestations conformément aux spécifications et caractéristiques établies dans le marché et selon les règles de l’art. Sa garantie ne pourra être inférieure à 1 an.
Les installations devront respecter les normes en vigueur et satisfaire les spécifications.